SNCF-EMT Limoges (Haute-Vienne) : Coup de colère à l'atelier10/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1923.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF-EMT Limoges (Haute-Vienne) : Coup de colère à l'atelier

Depuis bientôt un an, le directeur de l'EMT de Limoges planche sur une "réorganisation" de l'atelier de réparation des locomotives.

Sous prétexte d'efficacité, il s'agit de rendre tous les cheminots polyvalents et de pallier le manque de personnel en nous faisant travailler plus. Une équipe dite "crochet court" de 25 personnes, dont la moitié en horaires décalés, fera les réparations rapides. Les autres équipes ne seront plus regroupées par "métier" (électrique, thermique, mécanique...) et chacun devra quasiment tout faire.

Le chef d'atelier a la fâcheuse habitude de ne pas respecter la réglementation du travail: il ne rend pas les demandes de congés deux mois avant, modifie les horaires selon les besoins de la production, en demandant au dernier moment des "volontaires" pour travailler la nuit et le week-end. Il projette aussi l'installation d'une pointeuse.

Quand le chef d'atelier a annoncé la réorganisation pour le lundi 23 mai, tout le monde a dit: "ce n'est pas possible." Rien n'était prêt, ni les agents, à peine avisés de leur future équipe, ni les locaux, ni les pièces, ni les fiches de poste, ni le roulement (non conforme par ailleurs à la réglementation du travail).

Le 23 mai a donc été une belle pagaille: nouveaux chefs à la recherche de leurs agents, envoyés jusqu'à trois sur le même travail, personne ne sachant qui devait faire quoi.

Le matin du 24, à une assemblée générale, il était décidé de ne pas reprendre le travail. À 13 heures, le directeur de l'établissement ne voulant rien entendre, les cheminots se sont rendus à la direction régionale.

Finalement, la direction s'engageait à présenter un nouveau roulement aux agents concernés, à respecter la réglementation du travail, à nommer au 1er juin les qualifications promises, à fournir les fiches de postes, et le DRH acceptait que la journée soit considérée comme travaillée. C'est dire que nous ne sommes pas décidés à accepter n'importe quoi.

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