À peine revenu à la tête du ministère de l'Intérieur, Sarkozy s'est envolé pour Perpignan.

La ville venait de connaître des affrontements entre jeunes d'origine gitane et maghrébine, suite aux meurtres de deux maghrébins.

L'occasion était trop belle pour Sarkozy pour ne pas refaire le numéro dans lequel il excella lors de son précédent passage au ministère de l'Intérieur. Il assura les policiers de son total soutien pour leurs interventions et félicita les juges pour leur célérité et leur sévérité. "Nous ne laisserons plus rien passer" conclua-t-il.

La formule ne peut qu'encourager les débordements de la police et flatter les préjugés réactionnaires. Elle n'apporte pas, par contre, grande solution comme le faisait remarquer un responsable d'une association locale créée après le lynchage du jeune d'origine algérienne, "à la place de trente policiers supplémentaires, nous aurions préféré trente éducateurs".