Guadeloupe : La grève de la Sori10/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1923.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : La grève de la Sori

Les travailleurs de la Sori, filiale de la Servair, société qui, entre autres, approvisionne les avions en repas sont en grève depuis bientôt sept semaines. Leur revendication principale est le maintien à son poste de la secrétaire administrative que la direction veut licencier.

La direction de Paris, en renvoyant le directeur, pensait avoir amadoué les grévistes. Il n'en est rien, et face au refus catégorique de la direction de garder l'employée menacée, les grévistes demeurent extrêmement déterminés. Le départ du directeur, comme le précisent les grévistes dans un tract, ne faisait pas partie de leurs revendications.

Les autres revendications consistent notamment en l'embauche de douze collègues CDD à temps plein, sur dix-neuf, après le départ de sept employés à plein temps. Comme le soulignent les grévistes, "ce n'est qu'un simple maintien d'effectifs. Cela ne coûte rien à la Sori et permettrait à ces camarades de vivre plus décemment."

Mais la direction répond par le mépris, en proposant trois passages à plein temps, et encore, sous certaines conditions.

La semaine dernière, les grévistes ont bloqué le fret et ont obtenu la solidarité des travailleurs de cette zone. Face à l'intervention des forces de l'ordre, ils ont érigé des barrages de pneus enflammés ici et là dans la zone de l'aéroport. Plusieurs dizaines de travailleurs sont régulièrement présents en piquet de grève devant l'aéroport où ils organisent un service de repas et de collation, parfois au son du tambour. D'autres travailleurs des entreprises de l'aéroport expriment aussi leur solidarité. Notamment ceux syndiqués à l'Union locale UGTG et à l'Union locale CGT de l'aéroport. Ce sont ces deux syndicats qui dirigent la grève à la Sori.

Depuis lundi 6 juin, les dirigeants de la Sori parlent de fermer purement et simplement l'entreprise si les travailleurs ne cèdent pas. Face à ce chantage, la colère ne fait que monter et un certain nombre de travailleurs parlent maintenant de passer à une vitesse supérieure en bloquant tout l'aéroport et le trafic aérien.

Après l'échec des négociations du lundi 6, au moment où nous écrivons se tient une assemblée générale des grévistes et de l'intersyndicale devant l'aéroport. Nous ne savons donc pas exactement ce qu'il en sortira, mais l'état d'esprit général demeure combatif.

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