Bernard Papin, notre camarade10/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1923.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Bernard Papin, notre camarade

Notre camarade Bernard Papin s'est tué, à moto, en allant au travail à Renault Lardy. C'est une mort brutale, à 38 ans.

Il laisse une femme et un enfant de cinq ans dans la peine. Tous ses amis et camarades leur ont témoigné leur affection jeudi dernier. C'est en leur nom à tous, ceux de Renault, ceux du groupe musical, ceux du syndicat CGT, ceux de Lutte Ouvrière, que notre camarade André Lancteau les a assurés qu'ils pouvaient compter sur nous.

Il a rappelé combien cette mort nous révolte. C'est le deuxième motard de Lardy qui se tue en moins de quinze jours. Bernard, conscient des dangers de prendre tous les jours la moto sur des routes surchargées, avec la fatigue et le stress liés au travail, était en train d'acheter une voiture. Il n'en a pas eu le temps! Travailler toujours plus et plus vite ne peut qu'augmenter les risques liés au travail et aux trajets au moment où la direction, loin de se préoccuper des transports collectifs, les réduit pour favoriser la flexibilité et les heures sup. Fatalité! Non, la fatalité n'a rien à voir.

Plus de 130 personnes ont assisté à ses obsèques. La plupart étaient des salariés de Renault, Rueil et Lardy. À nos côtés depuis les années 1990, il avait poursuivi son activité militante, à Rueil puis à Lardy, avec la Fraction Lutte Ouvrière. Rejetant cette société où il faut être toujours plus compétitif, plus rentable, Bernard avait sa manière bien à lui de défendre ses idées. S'il restait discret, tout le monde l'avait remarqué pour sa gentillesse, sa droiture, sa simplicité, son humour, son esprit, sa combativité et sa disponibilité. Ses idées, il les incarnait. C'était un communiste. Il nous manquera.

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