SNCF : La grève du 2 juin02/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1922.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : La grève du 2 juin

La CGT, Sud Rail ainsi que FO et la CGC ont appelé l'ensemble des cheminots à une journée de grève le jeudi 2 juin, pour réclamer plus d'effectifs et des augmentations de salaires.

Alors que depuis des mois maintenant, pour ne pas dire plusieurs années, la direction de la SNCF réduit systématiquement et considérablement les effectifs dans tous les secteurs, ferme entièrement certains services, supprime des filiales, aggrave partout les conditions de travail tout en maintenant les salaires bloqués, il est important que le mécontentement des cheminots se manifeste. Ce mécontentement s'accumule et se traduit par des débrayages et des mouvements de grève dans différents secteurs. À Rouen, à Orléans-les Aubrais, à Tours, à Rennes, à Paris-Gare de Lyon, pour ne citer que quelques secteurs où depuis le mois d'avril des mouvements ont eu lieu, les travailleurs de la SNCF ont montré à quel point ils contestaient la politique de la direction. Et le durcissement de l'encadrement et les menaces de sanctions, voire les sanctions elles-mêmes, n'arrêtent pas les protestations et les manifestations de colère. Quant aux dernières déclarations de De Robien, ministre des Transports, ressortant des tiroirs le projet d'une loi antigrève avec la nécessité d'un service «maximum» en cas de grève dans les transports, elles pourraient bien faire déborder le vase.

Cette journée du 2juin doit être un encouragement pour la suite, même si elle ne suffira pas à imposer à Gallois, le président de la SNCF, un recul. Le fait même que, pour tenter de désamorcer le mécontentement et dans l'espoir de faire «renoncer au mouvement de grève du 2 juin», Gallois ait cru nécessaire d'annoncer avant cette journée «500 embauches supplémentaires» (sauf qu'il supprime même temps plus de 4000emplois!) prouve au moins une chose: la crainte est bonne conseillère. Que ne serait-il pas possible d'obtenir, si les travailleurs menaçaient d'un mouvement d'une tout autre ampleur, qu'il faudra de toute façon, un jour ou l'autre, engager pour que leurs intérêts et leurs revendications soient enfin satisfaits?

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