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Leur société
Procès de lycéens à Paris : Provocations et brutalités policières
Mardi 31 mai, plusieurs lycéens parisiens étaient convoqués au Palais de justice pour répondre d'incidents liés au récent mouvement contre la réforme de Fillon (entrée non autorisée dans des lycées, occupation du toit d'une annexe du ministère...). Quelques dizaines de personnes, dont vingt à trente lycéens, étaient venus les soutenir et souhaitaient assister au procès.
Bien que tout ait été calme, les autorités gouvernementales avaient décidé de ne prendre aucun risque: dès 8h30 la station de métro Cité, desservant le Palais de justice, était fermée; parallèlement, un important dispositif policier était déployé aux abords du Palais.
Quand les lycéens qui étaient convoqués entrèrent, seules une poignée de personnes purent les suivre dans la salle d'audience; les forces de l'ordre, qui visiblement avaient reçu la consigne de ne laisser pénétrer aucun jeune en dehors des convoqués, empêchèrent les autres d'assister au procès, prétextant que «les adultes seuls peuvent entrer», puis que la salle était pleine. Cette volonté d'imposer un procès à huis clos provoqua la colère des présents et une partie d'entre eux essayèrent de forcer la porte. C'est alors que gendarmes et CRS débarquèrent en grand nombre, repoussant violemment la trentaine de personnes présentes à l'extérieur du Palais de justice.
Sur le trottoir, tout le monde était choqué de cette intervention policière vraiment disproportionnée et très agressive, face à des jeunes qui n'étaient qu'une poignée.