Notable : Le bon exemple02/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1922.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Notable : Le bon exemple

C'est l'histoire d'un jeune notable gaulliste. Élu député, il obtient en 1972 que l'administration des PTT, dont il était issu, détache une inspectrice pour s'occuper de son secrétariat. Celle-ci le suit dans sa carrière, lorsqu'il devient sénateur en 1977, puis président du Sénat en 1998. Elle est toujours payée par les PTT, puis à partir de 1997 par France Télécom, société nouvellement créée.

En 2000, l'assistante parlementaire quitte France Télécom et est officiellement embauchée et payée comme assistante parlementaire. Mais en 2004 le désormais vieux notable, réélu à la tête du Sénat, la licencie en lui proposant une indemnité pour ses quatre années de service officielles. Elle l'attaque alors en Prud'hommes pour licenciement abusif et, pour éviter un procès délicat, le notable lui propose une indemnité confortable (plus de 100000 euros, paraît-il).

Ces vingt-huit années d'emploi fictif font un peu désordre, pour ce monsieur dont la Constitution fait le second personnage de l'État puisqu'il s'agit de Christian Poncelet président du Sénat, qui siège en outre à l'Académie des sciences morales. Même si ce qu'on peut lui reprocher personnellement n'est pas grand-chose comparé aux exploits du premier personnage de l'État, Chirac et rien du tout à côté des exploits et des combines du grand patronat et autres grands bourgeois.

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