L'ancien patron d'EBCI -une PME basée sur le Technoland d'Étupes, près de Montbéliard- vient d'être condamné à douze mois de prison, dont neuf avec sursis, pour discrimination syndicale. Il devra en outre payer 10000 euros à la victime, délégué suppléant CGT, et 1500 à l'Union locale CGT de Montbéliard au titre de dommages et intérêts. Il écope en plus d'une amende de 5000 euros.

L'ancien patron d'EBCI avait été traîné au tribunal par un délégué CGT de l'entreprise, qu'il avait d'abord tenté de licencier, sans succès. Puis, de chef d'équipe, il l'avait muté comme manoeuvre à balayer l'atelier. Le patron n'avait pas digéré que ce chef d'équipe dénonce un prêt de main-d'oeuvre et se mette à militer à la CGT. D'ailleurs, le patron n'en était pas à sa première affaire. En janvier dernier, il avait écopé d'une amende de 1500 euros pour délit d'entrave à l'exercice du droit syndical contre un autre délégué CGT.

Lors du procès en mars, le procureur avait requis quatre ans de prison, dont deux ferme. Le jugement a été rendu le 13 mai et le patron a donc écopé d'un an de prison, dont trois mois ferme. Voilà qui fait plaisir! En espérant que cela lui permettra de réfléchir tranquillement au fait que patron, ça peut rimer aussi avec maton, et avec prison...