Fabius sur orbite pour 2007 : C’est pas un fabuleux destin pour les classes populaires02/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1922.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fabius sur orbite pour 2007 : C’est pas un fabuleux destin pour les classes populaires

À l'issue de la campagne du référendum, Fabius a choisi de ne pas apparaître sur les plateaux de la télévision en même temps que les autres représentants politiques, préférant se montrer le lendemain, seul, à TF1. Il agit d'ailleurs dans la continuité d'une démarche pratiquée tout au long de sa campagne, se refusant systématiquement à participer aux débats aussi bien à la radio qu' à la télévision, de se mêler aux orateurs des meetings et des rassemblements de ceux qui avaient choisi, comme lui, d'appeler à voter «non» au référendum.

Cette attitude procède d'un calcul tel qu'on les enseigne sans doute à l'ENA. Il veut montrer de la sorte qu'il n'est pas l'homme d'une coterie, d'un clan, d'une «écurie», qu'il n'est pas partie prenante dans une combinaison, dans une alliance qui le lierait autant qu'elle lierait ses concurrents au sein du Parti Socialiste. Cette attitude veut peut-être rappeler celle de Mitterrand, chez qui il a fait ses classes et qui s'était toujours refusé à lier la décision de se porter candidat aux élections présidentielles à un quelconque accord préalable avec ses soutiens.

Mitterrand s'était imposé en 1965, sans même avoir prévenu ses partenaires de sa décision. Et lorsqu'après avoir signé le Programme commun avec le PCF, en 1972, il fut candidat en 1974, il ne se présenta pas comme le candidat «commun» mais comme le candidat «unique» de la gauche.

Fabius s'est différencié de ses rivaux du PS, en optant pour le camp du «non», qui plus est en sortant vainqueur de la compétition. Il a pu apparaître moins comme le diviseur de son parti que comme celui qui, grâce à son flair politique, a réussi à permettre au PS de sauver les meubles comme le leader du camp du «non», ou l'un des plus susceptibles, au PS, de plaire à l'électorat de droite.

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