Equant – Rennes : Une belle journée de mobilisation02/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1922.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Equant – Rennes : Une belle journée de mobilisation

Filiale internationale de France Télécom, Equant comprend 10000 salariés dans le monde et 1800 en France, dont 320 à Nice, 830 à Paris et 650 à Rennes, avec 90% d'ingénieurs. 250 prestataires de services travaillent également dans l'établissement de Rennes, salariés de sociétés de services en informatique.

Afin de réaliser des économies de personnel, la direction d'Equant a décidé de supprimer 1700 postes, dont 370 en France, dès le 1er juillet. De plus, elle compte sur la peur des délocalisations pour faire accepter des reclassements au rabais dans le groupe France Télécom. Elle a également annoncé qu'elle allait interrompre les contrats des prestataires de services. Pour eux, c'est bien souvent la perspective du chômage, car beaucoup de sociétés de services profitent de ces périodes d'«inter-contrat» pour les licencier individuellement.

À Rennes, ces mauvais coups interviennent au moment où, juste à côté, Mitsubishi vient de décider de fermer son centre de recherche, jetant ainsi à la rue 250 ingénieurs.

C'est dans ce contexte de précarité générale qu'une journée de grève a été décidée, sur les trois sites nationaux, à l'occasion du Comité d'entreprise du vendredi 27 mai, pour réclamer l'arrêt du plan de suppressions de postes et le maintien des garanties collectives pour tous. À Nice et à Paris, le mouvement a été très bien suivi, avec 150 et 200 salariés réunis dehors, souvent en grève pour la première fois.

À Rennes, les bureaux étaient presque tous vides, et les assemblées générales de la journée ont rassemblé jusqu'à 250 personnes. Cette journée a également été l'occasion de se réunir avec des collègues de Transpac, autre filiale de France Télécom, où 600 collègues travaillent dans les mêmes locaux que nous. Après une grève il y a six mois, où ils avaient fait reculer leur patron, eux aussi doivent à nouveau faire face à des projets de transferts au rabais dans France Télécom.

Cette première expérience commune de mobilisation a contribué à faire prendre confiance à tous dans la possibilité de s'opposer ensemble à la direction.

La journée s'est donc terminée avec le sentiment d'une belle réussite, et sur la promesse de se retrouver le lundi suivant pour décider de la suite à donner.

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