Caisses d’allocations familiales (95)02/06/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/06/une1922.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisses d’allocations familiales (95)

Retard dans le traitement des dossiers et montéedu mécontentement

Depuis le mois de février, la situation se détériore à la Caisse d'allocations familiales (CAF) du Val-d'Oise qui compte tout juste 700 agents, répartis sur trois antennes: Cergy (le siège), Sarcelles et Gonesse. Il y a actuellement plus de 20000 dossiers et courriers en retard.

La situation est telle que la direction de la CAF a été amenée à fermer pendant plusieurs semaines l'accueil aux guichets le jeudi et la réception téléphonique le mercredi, afin de consacrer plus de temps au traitement des dossiers.

Si la CAF est dans cette situation, la suppression d'environ cinquante postes à l'organigramme en 2004 y est certainement pour quelque chose, alors que le nombre d'allocataires a augmenté de 5000 par rapport à l'année précédente. Et si la situation n'est déjà pas brillante aujourd'hui, elle ne risque pas de s'améliorer à l'avenir. En effet la direction a comme ambition d'ouvrir une antenne à Argenteuil en 2006, sans embaucher mais en transférant environ une centaine d'agents, principalement de Cergy. Pour la quasi-totalité des cas, il s'agirait là de mutations forcées, qui ne feraient que perturber davantage le fonctionnement des services.

Comme si cela ne suffisait pas, la direction a annoncé au Comité d'entreprise du mois d'avril qu'il allait falloir procéder à une politique d'économies budgétaires de l'ordre de trois millions d'euros au cours des trois années à venir, les coûts de gestion de la CAF étant jugés trop élevés. Cette politique induirait le non-remplacement de quelque soixante postes. À noter que c'est la CNAF (Caisse nationale d'allocations familiales), approuvant les budgets, qui imposerait une telle politique à la CAF 95.

Tout cela est trop. À la mi-avril, l'ensemble des syndicats a appelé à une assemblée générale, où les agents ont répondu massivement présent. Dans un premier temps, il a été décidé de faire circuler une pétition, à la fois parmi le personnel et auprès des allocataires, pour montrer la désapprobation que rencontrait le projet émis par la direction. Ces pétitions ont été adressées, mi-mai, aux différentes instances décisionnaires: CNAF, Conseil d'administration de la CAF, ministère... Si aucun changement d'orientation n'est constaté d'ici peu, et si la direction continue de conduire les agents de la CAF et les allocataires dans une impasse, le ton pourrait se durcir rapidement.

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