Le groupe PSA Peugeot-Citröen brûle ses actions26/05/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/05/une1921.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le groupe PSA Peugeot-Citröen brûle ses actions

Grâce à une disposition prise sous le gouvernement Jospin (par la loi de 2 juillet 1998), les sociétés ont désormais le droit de racheter leurs propres actions puis de les détruire; cela permet d'augmenter la valeur de celles qui restent... ainsi que les dividendes qu'elles rapportent. Mais évidemment, il faut encore être assez riche pour se le permettre, c'est-à-dire avoir une trésorerie abondante. D'après les journaux économiques patronaux, ces opérations de rachat-destruction, qui paraissent complètement aberrantes, sont désormais courantes. Elles sont prisées par les sociétés qui souhaitent mieux rémunérer leurs actionnaires, et qui n'ont pas de projet d'investissement. Pauvres riches qui ne savent pas quoi faire de leur argent... hormis l'utiliser pour brûler les actions!

Eh bien, c'est ce que le conseil d'administration du groupe PSA va proposer à l'assemblée générale des actionnaires le 25 mai. Le plus gros actionnaire, la famille Peugeot avec 43% des actions, en sera le principal bénéficiaire.

Et pour brûler ces 24 millions d'actions, le groupe PSA va dépenser un milliard d'euros, soit l'équivalent de 404 euros par mois pendant 13 mois pour chacun des 190000 salariés du groupe.

Pendant ce temps, le Premier ministre Raffarin espère récupérer deux milliards par sa journée de travail forcé de millions de salariés. Il ose leur demander d'être solidaires des anciens pendant qu'une seule entreprise aurait pu facilement lui fournir la moitié des milliards escomptés! Et ce n'est pas Peugeot qui aurait eu l'idée de le faire tout seul... autant demander du lait à un bouc!

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