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Leur société
Clermont-Ferrand : Non à l'expulsion des sans-papiers !
Samedi 21 mai, environ 200 manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de Clermont-Ferrand par solidarité avec les sans-papiers et en particulier pour soutenir une famille originaire du Kazakhstan menacée d'expulsion à brève échéance.
Les parents sont venus se réfugier en France depuis deux ans. Leur fille est à l'école primaire Paul-Bert où elle a assimilé très vite le français et se trouve être l'une des meilleures élèves de sa classe. Le père travaille dans le bâtiment, la mère était là-bas institutrice.
Les enfants de la classe de leur fille, ainsi que les parents, étaient présents à la manifestation en portant des pancartes avec des inscriptions: "Non à l'expulsion de notre copine" ou encore "Tous les enfants ont les mêmes droits".
Les parents ont fui le Kazakhstan après avoir subi des violences multiples. Ayant essayé de s'installer en Russie, ils en ont été refoulés, les Kazakhs étant très mal vus dans ce pays depuis leur indépendance.
En France, c'est l'administration qui multiplie les tracasseries et les persécutions à leur égard. Les services préfectoraux refusent de les croire et exigent des preuves, des témoignages, voire même des photos de leur malheur: coups reçus, tentative de viol sur la mère, expulsion de leur logement. L'application des directives Sarkozy-Villepin entraîne le rejet de leur demande et ils sont à tout moment sous la menace d'une expulsion vers la Russie.
Révoltés par cette situation scandaleuse, ceux de l'école Paul-Bert se sont mobilisés, soutenus par un collectif animé par la Ligue des Droits de l'Homme. Institutrices, parents d'élèves et enfants ont fait des réunions, des débats, des pétitions et veulent s'adresser aux médias pour s'opposer à cette expulsion révoltante et obtenir les papiers nécessaires à la régularisation de la situation de cette famille.
Dans le Puy-de-Dôme, ce cas n'est pas unique: 70 autres dossiers attendent une réponse à la demande de régularisation.
Dans cette Europe que Chirac, Raffarin et les dirigeants socialistes osent dire "sociale", les capitaux et les marchandises circulent librement, mais pas les familles, pas les travailleurs, ni leurs enfants.