Au CHU de Rouen, le lundi de Pentecôte travaillé n'est pas passé! Il y avait près de 1 400 grévistes, ce qui est beaucoup plus que lors d'une journée d'action habituelle. Depuis le 2 mai, tous les syndicats de l'hôpital avaient appelé à faire du lundi de Pentecôte une journée de grève. Dans les services, le personnel s'était organisé pour faire grève, reportant par exemple les rendez-vous qui pouvaient l'être. Si dans certains secteurs l'encadrement a accepté la fermeture des consultations et du secrétariat et la mobilisation des effectifs du dimanche en hospitalisation, dans d'autres secteurs les cadres ou les chefs de service ont refusé et se sont heurtés au personnel, qui n'a pas cédé. Des agents en RTT ou en repos se sont mis en grève. Des hospitalières, très en colère contre ce jour de Pentecôte travaillé, n'ont pas envoyé leurs enfants à l'école. Bref, dans l'hôpital, bon nombre de services ont fonctionné ce jour-là comme un jour férié.

La manifestation en ville a rassemblé près de 3000 personnes. Les travailleurs de la fonction publique constituaient le gros des troupes, mais il y avait aussi de fortes délégations de travailleurs du secteur privé, des lycéens venus rappeler leur hostilité à la loi Fillon. À Dieppe (500), à Évreux (1000), etc., tous manifestaient contre la suppression du lundi de Pentecôte.