RATP (région parisienne) : Idrac ne manque pas d’argent pour casser les grèves20/05/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/05/une1920.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP (région parisienne) : Idrac ne manque pas d’argent pour casser les grèves

À la RATP, les travailleurs des bus comme du métro s'interrogeaient depuis plusieurs semaines sur ce qu'ils feraient le lundi de Pentecôte, 16 mai: faire grève, poser une journée de RTT ou à récupérer, ou encore venir travailler? Les discussions allaient bon train, d'autant plus qu'Anne-Marie Idrac, présidente de la RATP, avait annoncé depuis plusieurs mois que ce 16 mai devrait être travaillé mais ne serait pas payé, conformément aux directives gouvernementales.

Quelques jours seulement avant le lundi de Pentecôte, les directions syndicales se sont décidées à déposer un préavis de grève pour cette journée, au soulagement de bon nombre de travailleurs. Mais l'appel arrivait quand même bien tard, sans qu'il y ait eu aucune mobilisation ni préparation, et la direction a immédiatement répliqué: une prime exceptionnelle de 102 euros serait accordée à tout le personnel roulant, conducteurs de métro ou de bus, qui travaillerait normalement ce 16 mai.

Cela n'a pas suffi à convaincre tous les conducteurs de venir travailler mais, en revanche, cela a convaincu l'ensemble du personnel de la RATP que la direction avait de l'argent et qu'on pourrait le lui faire sortir des tiroirs pour augmenter nos salaires, si on se mettait en lutte tous ensemble.

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