Chirac : Dix ans... de promesses non tenues12/05/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/05/une1919.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chirac : Dix ans... de promesses non tenues

"Je n'accepte pas de voir tant de jeunes au chômage. Je n'accepte pas la fatalité du chômage de longue durée (...). Je n'accepte pas de voir près d'un million de nos compatriotes contraints de vivre du RMI".

Ainsi parlait Chirac, alors candidat à la présidence de la République en 1995, il y a dix ans. Et il ajoutait: "Je ne peux accepter une situation où près d'un enfant sur deux entre en sixième sans comprendre ce qu'il lit", n'oubliant pas d'exiger "un logement pour tous" et refusant "une politique qui n'est plus capable d'offrir un toit à tous les Français".

Faire le point de ces promesses aujourd'hui n'a pas grand sens, tant la réalité s'est chargée de les faire oublier. Le nombre de chômeurs dépasse actuellement les 10%, quasiment le même taux qu'en 1995. Les allocataires du RMI, un million de personnes, sont un peu plus nombreux qu'à l'époque. Plus de trois millions de mal-logés sont en attente d'un logement digne de ce nom et 150000 jeunes terminent chaque année leur scolarité sans aucun diplôme en poche.

Au-delà de ces chiffres, des pans entiers de la population se sont enfoncés un peu plus, année après année, dans la misère, la pauvreté ou simplement le besoin et l'incertitude du lendemain.

Chirac s'était bien gardé de préciser comment il entendait atteindre ces objectifs, somme toute bien modestes.

En fait, il n'avait évidemment pas plus l'intention que son prédécesseur Mitterrand, comme lui bien trop lié et soumis aux intérêts des riches, de s'attaquer aux responsables de la situation, capitalistes et possédants. Comme aimait à le rappeler l'un de ses anciens collaborateurs, Pasqua, spécialiste en la matière, "les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient".

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