Santé publique : L’agroalimentaire sucre... et se sucre!06/05/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/05/une1918.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Santé publique : L’agroalimentaire sucre... et se sucre!

En France, 16% des enfants et des adolescents âgés de 6 à 15 ans souffrent d'un excès de poids inquiétant. 3,8% d'entre eux sont déclarés obèses par les médecins. Ces chiffres sont en augmentation constante. En vingt-cinq ans, le nombre d'enfants et de jeunes présentant des symptômes d'obésité a augmenté de 11%.

Pour l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) il s'agit ni plus ni moins d'une véritable épidémie. À partir du 1er septembre il sera interdit d'offrir des boissons sucrées et des confiseries chocolatées dans les distributeurs automatiques des établissements scolaires.

Une seconde mesure, visant à imposer un message d'alerte sanitaire dans les publicités pour les boissons et les produits alimentaires sucrés diffusées sur les chaînes de radio et de télévision, devrait s'appliquer dès le mois de janvier 2006.

Les annonceurs qui s'opposeraient à ces messages seraient sanctionnés par une taxe pouvant s'élever à 1,5% du coût de l'annonce publicitaire. Gageons qu'il faudrait des mesures bien plus dissuasives pour faire reculer les géants de l'industrie alimentaire, qui ne manquent pas de ressources, et pas seulement financières.

Au niveau européen, il était envisagé une réglementation interdisant aux fabricants de produits alimentaires trop gras, trop salés ou trop sucrés d'en vanter de prétendus bienfaits diététiques, en mettant en avant la présence de vitamines, de calcium ou par tout autre mention et en omettant de préciser les effets nocifs sur les consommateurs.

Plus sensible aux intérêts des industriels de l'alimentation qu'à la santé des consommateurs, la majorité des parlementaires européens a rejeté cette proposition pour l'hypocrite raison qu'il n'y aurait pas de bons ou de mauvais aliments mais seulement de bonnes ou de mauvaises habitudes alimentaires.

En tout cas, les députés qui ont pris cette responsabilité n'ont pas perdu les bonnes habitudes de céder aux lobbies.

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