Paludisme : Un fléau pour les plus pauvres de la planète28/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1917.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Paludisme : Un fléau pour les plus pauvres de la planète

De un à trois millions de personnes frappées par le paludisme périssent chaque année, principalement des enfants de moins de cinq ans. 90% d'entre elles vivent en Afrique noire dans les contrées les plus démunies de la planète. Année après année leur nombre augmente. Le taux d'infection aurait progressé de plus de 50% ces cinq dernières années.

En 1998, une action internationale avait été engagée par l'Organisation Mondiale de la Santé, soutenue par la Banque Mondiale, pour éradiquer cette maladie. Cinq ans plus tard, 53 chefs d'Etats africains réunis au Nigéria s'engageaient à réduire de moitié la mortalité provoquée par le paludisme.

Les résultats prévus ne sont pas au rendez-vous. La faute, dit-on, en incomberait à la résistance de plus en grande du parasite transmis par les moustiques et cause de l'infection, aux médicaments antipaludéens classiques. Comme si on ne connaissait pas ce phénomène d'accoutumance, que les chercheurs seraient capables d'anticiper.

Un nouveau médicament efficace et commode à administrer par voie orale a été mis au point par une équipe de chercheurs de l'Ecole de médecine et d'hygiène de Londres. Seul problème: "Le coût de ce produit est un obstacle qui risque d'en bloquer l'accès à tous ceux qui en auraient besoin à moins d'en réduire le prix de façon conséquente (...) en faisant jouer la concurrence", a déclaré le médecin dirigeant de l'équipe de recherche.

Finalement, ce "serial killer" (ce "tueur en série") que dénoncent les affiches qui font campagne contre le paludisme n'est pas tant ce moustique propagateur de la maladie que la loi du fric. Comme à chaque fois dans des cas semblables!

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