Le ministère des Finances avait voulu faire moderne en proposant une déclaration d'impôts sur Internet. Et il avait voulu passer pour généreux en proposant 20 euros de réduction d'impôts aux contribuables internautes. Mais au lieu du million et demi de personnes attendues, plus de trois millions se sont connectées, et sur le Net, c'est devenu... niet.

Mais les informations ne passent pas non plus entre Devedjian, le ministre de l'Industrie, qui annonce qu'on peut envoyer une déclaration papier jusqu'au 15 mai sans craindre de payer les 10% de retard, et Coppé, le porte-parole du gouvernement, qui annonce que, sans déclaration Internet, la date limite à retenir est celle des déclarations papier, le 4 avril...

Le gouvernement avait annoncé haut et fort qu'Internet allait simplifier la déclaration pour les salariés et le travail des employés du service des impôts, tout comme la carte Vitale avait simplifié le travail des employés de la Sécurité sociale. Simplifier, cela reste à voir, mais en tout cas, Douste-Blazy en avait profité pour "justifier" ainsi la suppression de 1970 emplois dans les caisses pour 2004-2005, et cela avant même de vérifier que la télétransmission diminuerait vraiment la charge de travail.

En tout cas le bug des feuilles d'impôts montre qu'il y avait loin des déclarations du ministère à la réalité. C'est toujours la même chose avec ce gouvernement: des effets d'annonce, mais aucun moyen. Et donc... il s'est planté comme un vulgaire ordinateur!