Les ministres des Finances des huit pays les plus riches du monde (le G8) ont bien du souci. Réunis samedi 16 avril à Washington, ils ont fait semblant de chercher une fois de plus à résoudre une quadrature du cercle: comment faire pour que les pays riches, USA en tête, puissent continuer à piller tranquillement les richesses produites sur toute la planète, en les achetant avec une monnaie de plus en plus dévaluée, sans aboutir en même temps à l'effondrement du système monétaire mondial?

Autant dire qu'ils n'ont pas trouvé. D'autant que certains pays -comme la Chine, qui aimerait bien à terme avoir une part du gâteau- n'ont guère de raisons de vouloir les y aider. Invités à ce G8 pour qu'on puisse tenter de les convaincre de dévaluer leur monnaie pour arranger les pays riches, les représentants chinois ne sont même pas venus.

Bref, les plus grands financiers du monde en sont restés à ce constat inquiétant: à force d'accumuler les déficits, les pays riches risquent de déclencher une grave crise financière.

Ce mini-sommet devait aussi faire avancer le problème de l'annulation de la dette des pays pauvres. Sur ce point, l'accord a été facile et rapide: ce n'est pas le moment, on verra plus tard.

Pour le moment, les pays pauvres très endettés sont priés de continuer à payer chaque année des monceaux de dollars aux banques des pays riches, se saignant ainsi aux quatre veines pour réduire un peu leur déficit.