Au Crédit Lyonnais, le personnel du service des Crédits documentaires et Garanties internationales est en grève depuis le 15 avril. Ces deux unités, qui travaillent dans l'import-export, regroupent une soixantaine de personnes à Paris-Bercy.

Depuis plusieurs mois, les discussions étaient nombreuses à propos de nos salaires qui n'ont pratiquement pas augmenté, alors que la masse de travail et sa complexité sont allées en croissant. Et même l'annonce en mars de la prime d'intéressement plus élevée qu'à l'ordinaire, en moyenne 2300 euros, n'a pas calmé le mécontentement, car elle a confirmé le fait que le Crédit Lyonnais avait les moyens d'augmenter nos salaires. Et c'est pratiquement à l'unanimité qu'une pétition a été signée demandant leur revalorisation.

Lors d'une première entrevue, le responsable a renvoyé les travailleurs vers la Direction des ressources humaines, sous prétexte qu'il ne pouvait pas décider d'une augmentation de salaires pour tous. Devant le refus de la DRH de les recevoir, le jeudi 14 avril, ils ont décidé, à une quarantaine, la grève pour une revalorisation des salaires pour tous. Le lendemain les bureaux étaient vides et, devant le mutisme de la direction, la grève a continué. Mardi 19 avril, un responsable de la DRH a maintenu le refus d'une augmentation collective, nous renvoyant au cas par cas ou promettant une «attention toute particulière pour les augmentations de fin d'année». Un refus qui n'a pas entamé notre moral, d'autant que le travail s'accumule et que les clients s'impatientent...