GEMS-Buc (Yvelines) : Du cinéma en guise de rallonge15/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1915.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

GEMS-Buc (Yvelines) : Du cinéma en guise de rallonge

Chez GEMS (General Electric Medical Systems), les augmentations de salaires vont bientôt être annoncées, mais nous savons déjà qu'elles seront peu de chose en regard des 16,6 milliards de dollars de bénéfices que se sont partagés les actionnaires du trust General Electric pour 2004.

Mais si l'entreprise reste avare de son argent pour les salariés, elle l'est moins de son cinéma. Ainsi, récemment, elle s'est fendue de deux nouvelles distinctions dans les ateliers de production: "l'employé du mois pour la qualité" et "l'employé du mois pour la sécurité".

La récompense, en l'occurrence, c'est le seul prestige pour le fait d'être nominé!

C'est un peu nouveau car jusqu'à présent les récompenses traditionnelles, les "awards" (comme à Hollywood!), que la direction distribue à son gré signifient généralement une prime pour les hauts gradés et un repas pour deux au restaurant pour les autres.

Mais qu'à cela ne tienne, elle entend nous remercier tous pour les résultats 2004 par une journée de festivité. Au programme: parcours d'orientation, accro-branches, barbecue et... "paint-ball". Les premières réactions montrent que cette journée risque fort d'être boudée; un certain nombre d'entre nous ne se sentent nulle envie de s'enrôler dans la " Première compagnie" pour jouer à la guéguerre avec des fusils à peinture.

Quant aux futurs salariés, ils ne sont pas épargnés non plus. Ainsi, lors des entretiens d'embauche de quinze techniciens, les candidats (pour la plupart intérimaires depuis des mois, voire des années à GEMS) ont subi un "test collectif": il fallait dessiner un poisson sur une feuille de papier puis faire parvenir ce poisson de l'autre côté de la salle sans toucher la feuille sur laquelle il avait été dessiné! Le tout sous l'oeil vigilant de la DRH pour qui travailler dans la "high tech" signifie certainement être un as dans l'art de la lévitation.

Que ce cinéma fasse sourire ou légèrement grincer des dents, aucun salarié n'en est dupe. Et tous auraient préféré une substantielle augmentation.

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