Directive Bolkestein : Quand Vallourec anticipe15/04/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/04/une1915.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Directive Bolkestein : Quand Vallourec anticipe

Le trust Vallourec, numéro un mondial des tubes d'aciers, contrôlé par Bolloré, a décidé de fermer son usine de Laigneville dans l'Oise, pour répartir, sans embauche, la production sur trois autres de ses usines. Mais comme il n'y a pas de petits profits, la maison-mère a décidé de récupérer les équipements industriels pour Vallourec-Brésil.

Dans le cadre du plan de fermeture, Vallourec aurait dû employer pour réaliser ce démontage les ouvriers en situation la plus précaire ce qui aurait retardé leur licenciement.

Mais le groupe possédé par Bolloré a trouvé mieux. Il a confié la tâche à Vallourec-Brésil, qui a fait appel à un prestataire anglais, qui lui-même a recruté des ouvriers tchèques, venus tout exprès de leur pays pour faire le plus gros de ce travail, payés en toute illégalité pour ce travail fait en France à des salaires tchèques. Malgré les 1200 kilomètres de déplacement Vallourec y a gagné, c'est dire les faibles salaires versés.

Quant aux services de l'État, ils n'allaient pas chercher la petite bête pour leur protégé Bolloré, en lui demandant de respecter la loi. Le préfet n'avait pas hésité à mettre 60 gendarmes à sa disposition pour expulser de force, en toute illégalité, les ouvriers de leur usine, sans aucun mandat de justice, et avant même l'ouverture de la procédure officielle de licenciement, simplement pour remettre la garde de l'usine à des vigiles privés avec chien. Aujourd'hui, ceux-ci sont depuis des mois dans l'usine et continuent d'être payés pour y parader. On voit de quel côté les autorités se rangent!

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