La production de Sealed Air, une usine de fabrication de film plastique à bulles et de bâches de piscine, située à Saint-Ouen-l'Aumône dans l'agglomération de Cergy (Val-d'Oise) et où travaillent un peu moins de cent salariés, est toujours totalement arrêtée.

Pour l'instant la direction ne répond pas aux revendications des grévistes qui, parce que l'entreprise doit fermer en 2006, demandent 10000 euros pour tous d'indemnité, plus 1000 euros par année d'ancienneté avec effet rétroactif au premier octobre 2004, y compris pour ceux qui ont déjà quitté l'entreprise. Les salariés revendiquent aussi le paiement des jours de grève.

La direction a menacé de venir chercher des machines et notamment une pièce qui lui est essentielle pour relancer la production de bâches de piscine dans une usine italienne. Elle a d'abord annoncé qu'elle la sortirait lundi 21 mars, ce qui a motivé un appel à se rassembler devant l'entreprise. Le rassemblement a été un succès. Bien que, la veille du rassemblement, la direction ait repoussé la sortie du matériel au jeudi 24 mars, près de 300 personnes ont répondu à l'appel, venant des entreprises de la zone industrielle et au-delà. C'est dire que les grévistes sont bien déterminés à ne pas laisser sortir cette pièce et, si nécessaire, à demander à tous ceux qui les soutiennent de venir, même au pied levé, pour empêcher toute mauvaise tentative de la part de la direction.

Pour couronner la journée, France 3 diffusait dans son journal de soirée une séquence sur le rassemblement, à la grande satisfaction des grévistes.

Le lendemain, la journée s'annonçait plutôt calme, quand la direction entreprit de déménager ses bureaux, son informatique... vers des locaux situés dans une commune voisine, mais que les grévistes ne tardèrent pas à identifier. Du coup, un nouvel objectif venait alimenter la grève. La direction eut beau s'enfuir, elle fut vite retrouvée par des travailleurs bien décidés à se faire entendre, y compris dans ses nouveaux locaux. La manoeuvre du patron est d'autant plus ridicule que ceux des bureaux n'étaient en rien empêchés de faire leur travail. Si la direction a cru ainsi semer l'inquiétude, c'est plutôt raté.

De toute façon, les grévistes comptent bien ne pas laisser Sealed Air se débarrasser impunément d'une centaine de travailleurs dans le seul but d'accroître ses profits.