Peugeot-Sochaux : Être enceinte à l’usine25/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1912.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot-Sochaux : Être enceinte à l’usine

Dans l'atelier du Montage de Peugeot-Sochaux, dans les années 1980, les ouvrières enceintes travaillaient assises, hors chaîne, à des postes de préparation en horaire de journée, voire même dans des bureaux.

Maintenant, comme «être enceinte n'est pas une maladie», les ouvrières travaillent debout, en chaîne et de tournée, sur des postes de production soi-disant adaptés (c'est-à-dire sans machines lourdes), parfois avec juste une chaise à proximité. Plus mal loties encore sont les ouvrières intérimaires qui, par peur de ne pas voir leur contrat de travail renouvelé, acceptent de travailler à des postes de production pénibles, en demandant à leurs collègues de ne pas intervenir en leur faveur.

Nous avons même vu une stagiaire en contrat de formation, payée des clopinettes, trimer jusqu'au terme de son contrat qui chevauchait quasiment la fin du temps légal de travail des femmes enceintes.

Parfois, ces conditions brutales se soldent par une fausse couche.

Derrière les beaux discours de la direction sur la cohésion sociale, l'égalité entre les hommes et les femmes, etc. («accords» signés par les syndicats), la réalité est tout autre. C'est vraiment dans notre chair et notre quotidien que nous vivons ces dégradations des conditions de travail.

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