La rectrice de l'académie de Toulouse vient de démissionner de son poste. C'est certes un symptôme de la difficulté à faire en permanence le grand écart entre les discours lénifiants et la réalité d'une politique de réduction systématique des moyens.

Mais jusqu'à l'annonce surprise de sa démission, la rectrice s'était fait surtout remarquer par le zèle avec lequel elle faisait appliquer les directives gouvernementales. Alors qu'elle avait été nommée par la gauche, elle était restée parfaitement "droite dans ses bottes" tout au long du mouvement de grève du printemps 2003, et avait tenu à retirer jusqu'au dernier centime de grève sur la paye des grévistes.

Avant de démissionner, elle a quand même encore pris soin de supprimer 500 postes d'enseignants dans le secondaire, excusez du peu! Cela fera en moyenne deux enseignants en moins par collège, et trois par lycée, sur toute l'académie. Jamais un tel coup n'avait été porté au service public d'enseignement en Midi-Pyrénées.

Alors, cette démission n'est sans doute qu'une étape calculée de son plan de carrière. Retrouver son poste de professeur à la Sorbonne ne sera quand même pas le bagne, et restera un sacrifice bien enviable.