Sealed Air - Cergy (Val-d'Oise) : Pas question de laisser partir les machines!17/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1911.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sealed Air - Cergy (Val-d'Oise) : Pas question de laisser partir les machines!

L'usine Sealed Air située à Saint-Ouen-l'Aumône, près de Cergy (Val-d'Oise), qui fabrique essentiellement du film à bulles destiné à l'emballage et de la bâche de piscine, est toujours totalement arrêtée pour la cinquième semaine consécutive.

En vue de la fermeture du site courant 2006 et de la délocalisation des activités à Piffond dans l'Yonne, les grévistes réclament une prime autrement plus conséquente que les indemnités légales. Les dernières propositions de la direction, en hausse de 16%, n'ont pas été considérées plus acceptables que les précédentes.

Le mardi 8 mars a eu lieu un rassemblement de 200 personnes venues soutenir la grève. Puis les grévistes ont participé à la manifestation parisienne du jeudi 10 mars. Équipés de ponchos et de banderoles en film à bulles "faits maison", le petit cortège a été remarqué par son dynamisme. À peine revenus de la manifestation et après s'être époumonés devant les caméras et les photographes, c'est France3 qui a daigné se déplacer à l'usine. Enfin la grève avait droit à une séquence de plusieurs minutes le dimanche soir au journal régional. C'était important pour les grévistes, qui veulent à toute force faire connaître leur mouvement, sachant fort bien que la direction n'apprécie pas ce genre de publicité.

Lundi 14 mars, une délégation conséquente s'est transportée au Comité central d'entreprise qui se tenait sur le site de Joigny, dans l'Yonne. Mais comme le directeur qui présidait le CCE n'acceptait la présence d'un représentant des grévistes que s'il restait "sourd et muet", la délégation occupa donc la salle et empêcha la réunion de se tenir. Dans le même temps, la quasi-totalité des délégués des deux autres usines affirmaient leur solidarité avec ceux de Cergy.

Lors de la réunion du CCE, les grévistes apprirent tout de même que le patron se préparait à déménager certaines machines de Cergy et aurait bien aimé donner à cette décision un caractère plus officiel. C'est que l'entreprise a impérativement besoin de reprendre la production de bâche de piscine, que seule l'usine de Saint-Ouen-l'Aumône est capable de produire. La direction prétend pouvoir redémarrer cette production dans une usine italienne, à condition de prélever à Cergy une pièce unique et essentielle à cette production.

Les grévistes comptent bien faire tout leur possible pour empêcher ce mauvais coup. Ils cherchent à donner encore plus de publicité à leur mouvement et aux méthodes de leur patron. Ils relancent aussi tous les soutiens qu'ils ont eus jusqu'à présent parmi les travailleurs de la zone industrielle, auprès des syndicats de grosses entreprises de la région, auprès des élus ou de la population, afin de se retrouver nombreux le jour où il faudra contrer une tentative du patron d'enlever tout ou partie d'une machine.

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