Le nombre de Rmistes augmente : La pauvreté des uns fait la richesse des autres17/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1911.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le nombre de Rmistes augmente : La pauvreté des uns fait la richesse des autres

Plus d'un million de personnes n'ont, en France, que le RMI pour vivre: 1,061 million exactement, selon le journal Les Échos qui publie l'information, ce qui, avec 88000 personnes supplémentaires en 2004, représente une hausse de 9% sur l'année, près du double de l'année précédente. Avec les conjoints et les enfants à charge, l'Insee estime que près de 2,5 millions de personnes ne vivent que des revenus du RMI.

Cette augmentation importante est due en grande partie à la réforme de l'assurance chômage, qui a restreint la durée d'indemnisation par les Assedic, mais pas seulement. Tous les discours gouvernementaux sur la soi-disant "reprise de la croissance" qui doit créer des emplois, les baisses des charges des entreprises censées (du moins dans la propagande) faciliter l'embauche, ne masquent pas le fait que le chômage s'accroît et qu'il devient de plus en plus difficile de retrouver un travail une fois que l'on a perdu le sien. Et une fois épuisées toutes les allocations auxquelles un chômeur a droit, il ne reste plus que le RMI, ce qui vient vite. Sans parler des jeunes qui, parce qu'ils ont moins de 25ans, n'entrent même pas dans les statistiques parce qu'ils n'ont pas droit au RMI.

Être au RMI, c'est toucher 425,40 euros pour une personne seule, 765,72 euros avec deux enfants à charge. Avec cette somme, on peut survivre, manger à sa faim, mais cela ne s'appelle pas vivre. Sans parler des loisirs qui, pour la plupart, sont hors de portée d'un Rmiste, comment simplement pouvoir payer un loyer dans un logement correct, l'électricité, le chauffage, ce qui est quand même un minimum? Et s'il essaie de trouver un emploi, il faut alors ajouter les frais de courrier et de transport.

Cette annonce de l'augmentation du nombre de Rmistes arrive en même temps que celle des superprofits réalisés par les grands groupes capitalistes, et l'enrichissement des actionnaires qui en découle. L'un ne va pas sans l'autre. Licencier des travailleurs, en faisant supporter la même somme de travail par moins de personnes, est une des manières qu'ont les entreprises d'accroître leurs bénéfices. Que cela alimente le chômage qui, à son tour, va faire grossir le nombre d'allocataires du RMI, en est la conséquence obligée.

D'un côté des profits en expansion, de l'autre plus de Rmistes: ce sont les deux faces d'une même médaille.

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