Guadeloupe Marie-Galante : Les ouvriers de l'usine Grand'Anse en grève17/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1911.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Guadeloupe Marie-Galante : Les ouvriers de l'usine Grand'Anse en grève

Les ouvriers de l'usine à sucre de Marie-Galante (l'une des îles de l'archipel de Guadeloupe) sont en grève depuis plusieurs jours. Ils réclament 6% d'augmentation de salaire, la levée d'une sanction contre l'un des leurs, la garantie de la réembauche des saisonniers que la direction voulait purement et simplement éliminer.

La direction a bien accepté de lever la sanction et s'engage à réembaucher les saisonniers, mais elle refuse l'augmentation des salaires.

Elle prend prétexte du fait que l'augmentation prévue dans l'accord récent aux NAO (négociations annuelles obligatoires) de la branche sucre-rhum signé par les syndicats était de 3,5%. Mais les ouvriers de l'usine Grand'Anse estiment que, la richesse en saccharine étant bien plus importante à Marie-Galante que sur l'île de Guadeloupe proprement dite, les bénéfices y sont de ce fait plus importants et que les patrons peuvent payer. Ils estiment aussi que les cadres sont en grand nombre et eux, mieux payés que dans l'autre usine de l'entreprise Gardel à Moule, dans l'île de Guadeloupe. Donc, disent-ils, il n'y a aucune raison pour que les ouvriers ne bénéficient pas de ces 6% supplémentaires, ce qui ferait au total 9,5% pour cette année.

Les deux syndicats, UGTG et CGTG, ont mobilisé leurs adhérents et l'ensemble des travailleurs. Comme toujours, ceux qui s'opposent aux grèves ouvrières font jouer le spectre des pertes financières des planteurs, si leurs cannes n'étaient pas broyées à temps, et font pression sur les grévistes. Que n'exercent-ils pas la même pression sur les patrons de l'usine pour qu'ils accordent satisfaction aux ouvriers si, comme ils le disent, "il faut un dénouement rapide à cette crise"! En attendant, les ouvriers tiennent bon.

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