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Dans les entreprises
Flodor Péronne (Somme) : Jusqu'où va leur avidité !
Mercredi 9 mars, les 185 salariés de l'usine Flodor à Péronne dans la Somme ont reçu leur lettre de licenciement.
Voici près de deux ans que ces salariés ont obtenu, par leur mobilisation, que l'usine fonctionne et que le trust Unichips leur verse un salaire. Mais les menaces n'ont pas cessé depuis qu'il avait essayé de déménager en douce les machines, en août 2003.
La dernière en date concerne les lettres de licenciement. Après une mise en liquidation judiciaire, le patron a en principe quinze jours pour les adresser. Ce délai non respecté, les salariés perdent le droit à la garantie des salaires (AGS). Celle concernant Flodor a été prononcée le 22 février mais, quinze jours après, rien n'était arrivé: le patron utilisait ce délai pour faire pression sur les salariés qui lui réclamaient à juste titre leurs indemnités.
Il a fallu que le tribunal menace la direction d'une astreinte de 500 euros par salarié et par heure de retard pour que ces maudites lettres soient envoyées. Toutefois le jugement accordait à la direction un délai supplémentaire de 24 heures.
Beaucoup de patrons qui ferment leurs usines ici ou là se servent de la liquidation judiciaire pour qu'aucun centime d'indemnité ne sorte de leurs coffres. Mais les 185 salariés qui continuent à être invités par les délégués à venir à l'usine de temps à autre pour être informés, continuent à réclamer leur dû. Unichips ne doit pas s'en tirer à si bon compte et doit leur verser des indemnités.