C'était la joie, le lundi 28 février, pour les ouvriers de Peugeot-Citroën (PCA) qui venaient d'apprendre la décision de justice qui leur permettait de partir en préretraite. Cela fait plus d'un an que plusieurs dizaines de salariés avaient interpellé la direction sur leur départ dans le cadre du plan CASA. De pétitions en manifestations dans l'atelier et chez le directeur du site, le syndicat CGT avait regroupé 27 ouvriers dont PCA bloquait le départ.

Ces travailleurs d'origine marocaine ou malienne sont tous nés en 1948, mais l'administration coloniale française n'avait pas précisé le mois et le jour. Du coup, la direction avait fixé leur date de naissance arbitrairement au 31 décembre 1948... soit après la date butoir des départs CASA fixée au 29 novembre. Ne pouvant prétendre avoir atteint 57 ans avant le 29 novembre 2004, ils ne pouvaient donc partir en CASA. Pourtant, ils avaient présenté des documents officiels actualisés (carte de sécurité sociale, papiers de naturalisation), mais, à partir de 2002, PCA refusait toutes les précisions de dates.

C'est ce blocage que la justice a cassé en obligeant PCA à reconnaître toutes ces précisions et du coup à autoriser leur départ en préretraite. Depuis, d'autres se sont fait connaître, et sont heureux de pouvoir partir aussi.