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Leur société
Guéret : La manifestation pour la défense des services publics
Malgré les fortes chutes de neige, les routes coupées, ce sont 4000 à 5000 personnes qui ont manifesté samedi 5 mars dans les rues glissantes de Guéret. Le train spécial Limoges-Guéret a mis deux heures trente pour faire 80 kilomètres, cela parce que, la plupart des petites gares de la ligne étant fermées, il n'y a plus beaucoup de personnel pour débloquer les pédales automatiques des 18 passages à niveau qui existent encore sur la voie unique Saint-Sulpice-Laurière Guéret! De quoi renforcer la détermination des manifestants à refuser les suppressions de postes, à la SNCF et dans tous les services publics.
La manifestation était dynamique, animée et colorée. Les cortèges les plus importants étaient celui des enseignants, derrière la sono de la FSU qui scandait «Ras le bol de ces guignols qui ferment les usines, qui ferment les écoles», et celui de la CGT, avec beaucoup de militants de Limoges et des slogans contre les privatisations.
Toutes les organisations de gauche et d'extrême gauche étaient représentées: PCF, Verts, LCR avec chacune leur leader national, les anarchistes bien visibles. Le groupe local de Lutte Ouvrière, brandissant des pancartes avec «20 ans d'attaques continues contre les services publics, ça suffit», était le seul à affirmer clairement: «L'argent public pour les services publics, pas pour les patrons».
Il y avait aussi beaucoup de pancartes, badges et slogans prônant le non au référendum. D'ailleurs Hollande et sa suite, accueillis à coups de boules de neige par des manifestants reprochant le oui du PS, ont dû battre en retraite en queue de manifestation. Hollande s'est défendu en disant: «Dans la fermeture des services publics, ce n'est pas l'Europe qui est en cause, c'est la politique du gouvernement.» Il est bien placé pour le savoir... et nombre de manifestants se chargeaient d'ailleurs de rappeler que les gouvernements précédents avaient bien préparé le terrain à Raffarin. C'est aussi ce que précisait le texte de la pétition du Collectif de défense des services publics de la Creuse.