De Villepin veut augmenter les expulsions de sans-papiers09/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1910.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Villepin veut augmenter les expulsions de sans-papiers

En visite à Marseille le vendredi 4 mars, le ministre de l'Intérieur de Villepin a annoncé son intention d'accélérer le rythme des expulsions des étrangers en situation irrégulière. «Je souhaite passer de 16000 éloignements à 20000 en 2005», a-t-il déclaré.

Pour les travailleurs étrangers entrés en France clandestinement -à cause d'une politique de «quotas» qui les empêche de le faire légalement- pour fuir la misère ou la répression qu'ils connaissaient dans leur pays, ces expulsions sont des drames: perte du revenu qui leur permettait de faire vivre leur famille, séparation brutale de couples, de parents d'avec leurs enfants, détention dans des conditions souvent inhumaines, dans des centres de rétention ou «d'attente» qui sont de véritables prisons, brutalités exercées contre ceux qui refusent de partir et qui conduisent parfois à la mort de l'un d'eux.

Pour complaire à son électorat réactionnaire, de Villepin dit vouloir en expulser encore plus. Cela ne changera en rien le nombre de clandestins vivant en France car, au même moment, combien d'autres entreront sur le territoire, faisant au passage la fortune de passeurs prêts eux aussi à exploiter la misère?

En même temps, le faible nombre de régularisations des sans-papiers, 20000 par an en moyenne ces dernières années, maintient toute une partie de la classe ouvrière dans la précarité et en dehors de toute la législation sociale qui protège quelque peu les autres travailleurs.

Être surexploités, sans droits, obligés de se cacher pour, en fin de compte, risquer de se faire expulser: voilà ce que continuent de vivre les sans-papiers en France, en conséquence des surenchères des divers politiciens et gouvernements à propos de l'immigration.

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