Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : - Grève victorieuse à la SEMT-PIELSTICK03/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1909.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : - Grève victorieuse à la SEMT-PIELSTICK

La Semt-Pielstick, spécialisée dans les moteurs diesel de forte puissance pour la marine, emploie 690 salariés répartis sur trois sites : Jouet-sous-l'Aubois dans le Cher, Villepinte dans la région parisienne et Saint-Nazaire où se concentrent 600 salariés, c'est-à-dire la majorité. C'est là où le conflit a été le plus dur.

Dans les négociations sur les salaires début février, le patron ne proposait que des broutilles auxquelles s'ajoutait une prime annuelle exceptionnelle qu'il faisait passer de 50 euros à 300 euros, espérant ainsi s'en tirer à bon compte.

Mais les travailleurs n'avaient que faire de sa prime et exigeaient une augmentation uniforme de 83 euros pour tous, chaque mois. Cette revendication avait été décidée en assemblée générale et les premiers débrayages tournants, à l'appel de la CGT et de la CFDT, montraient que cette fois le patron n'allait pas s'en sortir comme cela. Il voulait jouer au bras de fer : les travailleurs ont répliqué par la grève totale et décidé de bloquer l'entreprise.

Les plus mobilisés ont été les ouvriers, en grève à 98% ! De 6h à 22 h, les portes étaient bloquées par roulement. Leur détermination était d'autant plus forte qu'ils savaient que les profits accumulés sur leur dos pour 2004 étaient plus que juteux !

Le patron, malgré ses projets de ne rien lâcher afin de satisfaire les actionnaires, a dû reculer. Une proposition était faite : 59 euros dont 43 euros rétroactifs au 1er janvier 2005 et 16 euros au 1er décembre 2005, ce qui n'est pas négligeable par les temps qui courent avec en plus 0,6% d'augmentation individuelle.

Même si le compte n'y était pas tout à fait, les grévistes, en assemblée générale, ont décidé de reprendre le travail, considérant l'augmentation uniforme de 59 euros pour tous chaque mois comme essentielle.

Au-delà de ce qui a été obtenu, ce que retiennent les travailleurs, c'est la solidarité, la fraternité qui ont régné durant ces trois semaines de lutte et les liens qui se sont créés entre les travailleurs les plus anciens et les plus jeunes pour qui c'était la première grève... et certainement pas la dernière !

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