Manifestation à propos de l'amiante à Dunkerque03/03/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/03/une1909.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manifestation à propos de l'amiante à Dunkerque

Ensemble pour un procès des empoisonneurs

Trois cents personnes ont participé le 23 février à la quatrième marche des "veuves de l'amiante" pour exiger que les responsables de la mort de leurs maris par inhalation d'amiante soient jugés au tribunal correctionnel. Ce qu'un juge de Dunkerque en décembre 2003, puis la cour d'appel de Douai en juin 2004 ont refusé, sept ans après le dépôt des plaintes.

C'est aussi la volonté des travailleurs de l'usine Eternit de Thiant près de Valenciennes présents à la manifestation. Cette usine produisait de l'amiante-ciment utilisé largement dans les constructions. Plus de 660 de ses salariés victimes de l'amiante sont organisés dans le Comité Amiante Prévenir Réparer (Capre). Une plainte avait été déposée en 1996 et depuis aucun des trois juges d'instruction successifs n'a renvoyé les patrons au tribunal correctionnel. Le Capre a décidé d'engager une nouvelle procédure pénale concernant l'ensemble des usines Eternit (groupe Saint-Gobain) de France, contre la direction générale du groupe.

À l'issue de la manifestation du 23 février, le représentant de l'Association régionale de défense des victimes de l'amiante de Dunkerque a déposé deux nouvelles plaintes mettant également en cause les responsabilités des pouvoirs publics après 1977, date de la première loi restreignant, fort peu, l'utilisation de l'amiante.

S'il y a un jour un procès qui juge les empoisonneurs, ce sera grâce à l'acharnement de leurs victimes.

Partager