En Grèce, l'activité des prêtres est de plus en plus diversifiée, conséquence sans doute de l'économie moderne. Un supérieur de monastère, déjà poursuivi pour vol d'icônes, a rajouté à son palmarès le faux témoignage ayant permis, avec la complicité de quelques magistrats, la libération de trafiquants de drogue.

Quelques autres évêques seraient accusés de corruption et d'abus sexuels sur de jeunes séminaristes: une conversation sans équivoque récupérée par écoute téléphonique fait, paraît-il, les délices des médias, qui la passent en boucle.

Le primat de Grèce, l'archevêque Christodoulos, a donc fort à faire. Il essaie de convaincre les fidèles, et au-delà l'opinion, qu'il n'y a dans ces révélations qu'une offensive contre l'Église particulièrement perverse. L'ennui, c'est que lui-même aurait contribué à faire passer à l'étranger un faux moine, vrai trafiquant de drogue, qui a profité de l'occasion pour arrondir ses fins de mois grâce à un trafic d'armes. Ce moine aurait même réussi à vendre des voitures blindées au ministère de l'Intérieur grec, si on en croit un journaliste du quotidien Ta Nea.

La loge P2, le Vatican et ses sombres combines vont-ils être dépassés? En tout cas, James Bond peut déjà jeter l'éponge devant les fantaisies des prêtres grecs. Quand l'inspiration divine est là...