Arrêter la croissance de la précarité!24/02/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/02/une1908.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Arrêter la croissance de la précarité!

Entre 1995 et 2003, soit en huit ans, le nombre d'emplois précaires, en contrat à durée déterminée ou en intérim, a progressé de 69%! Il est passé d'un peu plus d'un million en 1995 à 1 761 500 en 2003. On le voit, non seulement le nombre de chômeurs ne diminue pas et les patrons continuent à licencier beaucoup plus qu'ils n'embauchent, mais de plus, lorsque embauches il y a, ce sont très souvent des emplois précaires. Sur la même période, le syndicat FO a calculé que ces derniers représentent 39% de l'ensemble des créations d'emplois.

La précarité ne se limite pas à ce type de contrats. Elle se retrouve dans le nombre croissant de contrats de travail à temps partiel, subis dans 40% des cas et payés en dessous du smic mensuel.

Et comme tout cela ne suffit encore pas, le patronat rend le précaire encore plus précaire, en concluant des contrats d'intérim d'une durée toujours plus courte. Ceux-ci sont passés -toujours dans le même laps de temps- d'une durée moyenne de 85 heures à 74 heures.

Ce développement de la précarité s'accompagne du recours à la sous-traitance et à l'externalisation des tâches, qui deviennent des pratiques de plus en plus fréquentes.

Par tous ces procédés, les patrons exercent un véritable chantage à l'emploi et piétinent la législation du travail. Le développement de la précarisation des emplois va de pair avec celui des conditions de travail épouvantables et des salaires tirés vers le bas. Parmi ceux qui ont un emploi, de plus en plus nombreux sont les travailleurs pauvres, ayant des salaires non seulement insuffisants, mais rabotés par le temps partiel, les missions raccourcies, l'absence de toute garantie. Embaucher et licencier au gré des exigences de la production, sans être embarrassé par aucune disposition protectrice des salariés, tel est l'objectif poursuivi par le patronat. Et malheureusement, il y réussit assez bien grâce à toutes ces formules d'emplois précarisés. Parmi tous ceux qui s'inscrivent à l'Assedic après avoir perdu leur emploi, trois sur cinq avaient un emploi précaire.

Il n'est pas possible de laisser le patronat poursuivre ainsi son offensive contre le monde du travail et reprendre pas à pas tout ce que les travailleurs ont imposé par leurs luttes passées!

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