Plus d'un mois et demi après la catastrophe du tsunami d'Asie, l'ONU indique que les deux tiers de l'aide promise par les États pour faire face à l'urgence pour les six mois à venir ne sont toujours pas parvenus dans les pays dévastés: "Les promesses faites dans la semaine qui a suivi le tsunami risquent de ne pas se concrétiser"! Et elle ajoute: "Certains des pays utilisent des méthodes de calcul douteuses... de manière à apparaître plus généreux qu'ils ne le sont en réalité."

Une telle attitude n'est pas nouvelle dans ces circonstances. Il y a un an, à la suite du séisme qui avait détruit la ville iranienne de Bam, une somme importante avait été promise. Douze mois plus tard, seule une infime partie de cet argent est parvenue en Iran.

À la différence des États, les particuliers, eux, tiennent leurs engagements. Par exemple, en France, l'essentiel des promesses faites par les particuliers lors du Téléthon se concrétisent. En revanche les dirigeants des pays riches plastronnent au moment des catastrophes et jouent aux bienfaiteurs. Une fois les feux de la rampe éteints, il y a loin entre les promesses et l'envoi réel des aides annoncées. Il en va de l'entraide comme du reste des discours, surtout des discours; c'est-à-dire du vent.