SNCF Gare de Nantes : La direction installe la précarité27/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1904.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Gare de Nantes : La direction installe la précarité

En gare de Nantes, la précarité devient de plus en plus visible avec l'arrivée sur les quais des employés d'une filiale de la SNCF, Effia, pilotée par Guillaume Pepy, bras droit de Louis Gallois, président de la SNCF.

Aux guichets et à l'accueil en gare, bien des travailleurs sont contractuels, c'est-à-dire embauchés en contrat à durée indéterminée mais sans avoir le statut de cheminot. La direction fait aussi appel à des travailleurs en contrat à durée déterminée, dont elle renouvelle les contrats parfois depuis près de deux ans, sans aucune promesse d'embauche en CDI. Elle justifie de telles méthodes par le fait qu'elles seraient nécessaires pour accorder leurs congés aux cheminots. Mais elle oublie de préciser que les CDD servent à combler le manque de personnel déjà en temps ordinaire. De plus maintenant le vendredi, jour de grand départ, ainsi que durant le week-end, on voit travailler du personnel salarié non plus par la SNCF, mais par sa filiale Effia. Ces employés sont très visibles de tous puisqu'ils portent des gilets rouges.

Le vendredi 14 janvier, pour dénoncer la politique de la direction et le manque de personnel, tous les travailleurs de la gare ont débrayé avec les camarades d'un autre service, "ligne directe" (service des informations téléphoniques), que la direction veut fermer. Notre assemblée a réuni une quarantaine de travailleurs, avec le soutien des organisations syndicales dont la CGT majoritaire, en se donnant rendez-vous pour le vendredi suivant, 21 janvier. Entre-temps, la journée nationale du 19 janvier a été un succès. L'assemblée générale a réuni 400 grévistes. À l'appel de Sud et de FO, la reconduction de la grève a été votée par les trois quarts des présents, dont bien des syndiqués CGT, et malgré l'hostilité affichée des responsables de ce syndicat. Et le lendemain, journée de grève dans l'ensemble de la fonction publique, nous avons pu nous joindre à la manifestation en ville, manifestation qui a été un succès avec plus de 10000 participants.

Le rendez-vous du vendredi 21 janvier a été lui aussi un succès et, à une soixantaine, nous avons décidé un nouveau débrayage pour le 28 janvier, avec le projet de nous adresser ce jour-là à l'ensemble des cheminots.

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