Renault Technocentre (Guyancourt) : Une restructuration que la direction voudrait accélérer27/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1904.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Technocentre (Guyancourt) : Une restructuration que la direction voudrait accélérer

Au Technocentre de Renault à Guyancourt, dans les Yvelines, travaillent 11000 personnes, dont environ 2000 prestataires, qui sont réparties dans différentes directions: la conception des véhicules, les avant-projets, la qualité, le design, l'ingénierie, les achats, la logistique ainsi que le CRP, Centre de réalisation des prototypes, et un tiers de la direction informatique (DTSI). Mais au-delà de cette diversité, les salariés sont logés à la même enseigne: dans tous les services, la charge de travail augmente, les heures supplémentaires sont monnaie courante. Les rallonges et promotions sont de plus en plus réduites. La part des primes dans le salaire est loin d'être négligeable.

Depuis un an environ, c'est la direction de l'informatique que Renault a décidé de réorganiser et c'est à ce plan de restructuration que les employés de l'informatique se sont opposés. Pour le moment, ils n'ont réussi qu'à retarder sa mise en application.

Le gros morceau du plan de la direction, c'est la Business Unit, une entité qui appartiendrait encore à Renault, mais qui n'aurait qu'un partenaire unique en matière de sous-traitance: la société Atos. Il est prévu que la BU regroupe 450 employés du Technocentre et 600 du siège social et qu'elle ait en charge la gestion du parc applicatif (c'est-à-dire la mise au point des différents programmes informatiques). Le problème est que, dès avril prochain, nous devrions tous être rassemblés dans un même bâtiment, au Plessis- Robinson, en banlieue sud donc, alors que Guyancourt est en banlieue ouest. Cela veut dire pour la plupart d'entre nous un temps de trajet rallongé de 20 minutes à une heure par jour.

Mais surtout, il est clair que la Business Unit est l'antichambre de l'externalisation. La direction a beau vouloir à tous les niveaux rassurer les employés -"Ce n'est pas le big bang", disent certains chefs- il n'empêche qu'Atos en est déjà à mettre en concordance nos grilles de salaire avec les siennes. C'est aussi Atos qui, dans le cadre de la Business Unit, va décider du nombre de prestataires qu'elle emploiera. Enfin, ceux qui ne veulent pas rejoindre la BU et qui se mettent en mobilité pour y échapper se voient souvent refuser cette mobilité.

Mais, Business Unit ou pas, dans tous les secteurs de l'informatique la direction a vraiment besoin de notre travail. Nous avons les moyens de l'obliger à tenir compte de notre avis. Car son plan, c'est obligatoirement une dégradation de nos conditions de vie que l'on soit prestataire ou Renault.

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