Renault Technocentre (Guyancourt) : Un changement qu'on a du mal à avaler27/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1904.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Technocentre (Guyancourt) : Un changement qu'on a du mal à avaler

La direction du Technocentre vient de changer de société de restauration. Avenance a remplacé la Sodexho.

Dans les journaux internes de l'entreprise, Renault s'était engagé au maintien des prix avec Avenance.En fait, dès le 3 janvier, nous avons constaté que les prix avaient augmenté. Ainsi, à la sandwicherie Paul (filiale d'Avenance), le café est passé de 0,55 à 0,90 euro. Il a fallu que nous protestions pour que le prix du café revienne à 0,70 euro, ce qui fait tout de même une hausse de 27% sur le café. Devant le mécontentement des utilisateurs des restaurants, un syndicat, Sud, a pris l'initiative d'une pétition: pour exiger de la direction la baisse des prix de la restauration; pour que la direction tienne ses promesses; pour exiger de la direction une subvention plus élevée de sa part.

La pétition a été signée rapidement par plus de 3000 personnes.

Le 21 janvier, une réunion du comité d'entreprise a eu lieu, au cours de laquelle la direction a osé affirmer que les prix n'avaient pas augmenté! Mais les syndicats évaluent l'augmentation générale des prix de la restauration à 15%. Ce même jour, 250 travailleurs s'étaient rassemblés pendant les 20 minutes de pause pour déposer la pétition.

Il fut donc décidé de boycotter les restaurants. La date fut fixée au 25 janvier, à l'initiative de Sud et de la CGT. Ce jour-là, le boycott fut un succès: suivant les cantines, il y eut de 30% à 40% de consommateurs en moins.

La direction et Avenance avaient mis leurs responsables aux entrées pour compter, et ils n'ont pas été déçus. Il n'y avait pas de queue aux cantines. Le Technocentre avait changé d'ambiance. Décidé à boycotter, le personnel était plutôt parti faire la queue à la supérette et à la boulangerie, bien qu'elles soient à un quart d'heure à pied! Casse-croûte improvisés, restaurants à l'extérieur, pique-niques sur les escaliers: voilà bien des façons de réchauffer l'atmosphère!

Même les responsables d'Avenance ont dû reconnaître que le boycott a été un succès. Quant à Sud et à la CGT, ils vont se voir pour la suite à donner à ce boycott réussi.

Il est temps que la direction comprenne que c'est à elle de nous assurer des repas corrects, sans augmentation des prix, dont elle est d'ailleurs en partie responsable. En 1996, elle assurait une contribution par repas de 12F. Aujourd'hui elle ne communique même plus le chiffre, tant il est faible! C'est pour elle que nous travaillons, éloignés de tout, à Guyancourt: alors, c'est à la direction de payer la note!

Partager