Non aux expulsions! Régularisation de tous les sans-papiers!27/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1904.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Non aux expulsions! Régularisation de tous les sans-papiers!

Comme nous l'avions relaté la semaine dernière, les sans-papiers du 9e collectif qui occupaient le local de la fédération de Seine-Saint-Denis du Parti Socialiste, situé au Pré-Saint-Gervais, ont été délogés, mardi 18 janvier, par la police. Huit personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles cinq sans-papiers, dont l'un a été hospitalisé.

Dans les jours qui ont suivi, la police a relâché trois personnes ayant des papiers. En revanche, une procédure judiciaire a été lancée contre quatre sans-papiers, qui ont été transférés au centre de rétention de Bobigny, suite à un arrêté préfectoral demandant leur expulsion du territoire français.

Cette demande de la préfecture a été examinée par le tribunal. L'un d'entre eux, d'origine égyptienne, a été libéré pour vice de forme dans l'interrogatoire des policiers (absence d'un interprète impartial). Pour les trois autres, la demande de la préfecture a été acceptée. Il leur restait la possibilité de faire appel de ce jugement, ce qui sera chose faite ce mercredi 26 janvier.

Même si le choix d'occuper le local du Parti Socialiste n'était pas des plus judicieux, il reste que la droite, aujourd'hui, et le Parti Socialiste, quand il était aux affaires hier, partagent les responsabilités de la situation dramatique actuelle de dizaines de milliers de sans-papiers, placés en situation irrégulière alors qu'ils travaillent régulièrement, vivent ici avec leur famille, et cela depuis des années.

Quant à la préfecture de Seine-Saint-Denis, elle bloque des régularisations qui, en théorie, seraient possibles, ce qui pourrait maintenant se solder par l'expulsion de trois sans-papiers.

Non seulement il faut protester contre toute menace d'expulsion, mais il doit être mis un terme à la situation inique qui force tous ces travailleurs à vivre dans la précarité, alors qu'ils ne demandent qu'à vivre en paix et à échapper aux tracasseries administratives et policières. Il faut des papiers pour tous! Et cette revendication doit être soutenue par l'ensemble des travailleurs.

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