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- Lutte ouvrière n°1902
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Dans les entreprises
Renault-Flins (Yvelines) : Grève pour les salaires chez Rénosol
L'usine Renault de Flins dans les Yvelines sous-traite à l'entreprise Rénosol le reconditionnement des déchets. Une cinquantaine de travailleurs sont employés par Rénosol-Onyx, une filiale de Veolia, ex-Vivendi, qui a négocié le marché sur le site de Flins.
Mercredi 5 janvier, les travailleurs de Rénosol se sont mis en grève pour une augmentation de leur salaire qui tourne entre 1000 et 1200 euros. Bien qu'ils soient dispersés dans l'usine, c'est dans le secteur du CDPR (pièces de rechange) que le débrayage a débuté; il s'est ensuite étendu rapidement à l'ensemble du personnel Rénosol. Ça faisait un moment que ces travailleurs se plaignaient à leur direction de leurs salaires et de leurs conditions de travail qui se dégradaient.
Ils ont donc décidé de passer à l'action: la principale revendication était le changement de convention collective -actuellement celle du nettoyage. Ils demandaient à passer à celle du déchet qui leur semblait plus avantageuse, notamment par la possibilité d'obtenir un treizième mois. Après plusieurs rencontres à Flins le premier jour du mouvement avec la direction régionale, Rénosol a commencé à lâcher du lest sur la revalorisation des primes de panier et de salissure, soit 30 à 40 euros de plus par mois, ainsi que sur une prime de fin d'année de 100 euros.
Ces timides avancées ont encouragé les grévistes... à continuer le lendemain. Le patron leur a proposé de venir négocier en dehors de l'usine, dans un hôtel de la ville voisine. Mais les grévistes ont tenu bon et c'est finalement la direction de Renault qui a mis son poids dans la balance pour que les discussions aient lieu à Flins, et le plus rapidement possible.
Au bout de quelques heures de discussion et d'allers-retours pour se concerter entre eux, les travailleurs de Rénosol ont obtenu une prime de fin d'année de 150 à 170 euros, ainsi que 15 minutes de temps d'habillage pour ceux qui font une activité particulièrement salissante, les revalorisations de prime de panier et salissure, 1,5% d'augmentation de salaire en janvier et 1% en avril. La direction s'est engagée à ce que les problèmes de conditions de travail et de sécurité soient vus rapidement. La reprise du travail a alors été décidée.
Après cette victoire, le moral des travailleurs de Rénosol a grimpé d'un cran. Les travailleurs de Renault eux aussi sont fort heureux que le mouvement de leurs collègues ait pu se terminer par ce succès.