Hôpital La Pitié-Salpêtrière – Paris : Solution au rabais, incident grave13/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1902.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital La Pitié-Salpêtrière – Paris : Solution au rabais, incident grave

Tout récemment le meurtre à l'hôpital de Pau a fait reparler du manque de personnels dans les hôpitaux. Et on a vu à la suite de cet événement le ministre de la Santé, Douste-Blazy, parader devant les médias pour tenter de faire croire qu'il se préoccupe des personnels hospitaliers. Il est vrai que comme dans le reste de la société, l'hôpital est touché par des problèmes d'agression auxquels les personnels soignants ont à faire face.

Début janvier, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris 13e, une collègue de l'accueil du bâtiment de cardiologie a été violemment agressée verbalement puis menacée au couteau par un visiteur. Son poste est totalement isolé au milieu d'un grand hall.

La réponse de la direction a été de fermer, provisoirement dit-elle, cet accueil qui pose en fait problème de par sa disposition depuis l'ouverture du bâtiment. En effet dès le début, le personnel qui devait travailler à l'accueil avait dénoncé les inconvénients de la disposition du poste. Entre autres, il voulait que le bureau d'accueil soit un peu plus fermé. L'architecte ne voulait pas modifier ses plans. Quant à la direction, elle faisait la sourde oreille, arguant que cela relevait de l'architecture et non de sa compétence. Les deux collègues affectées à ce poste ne voulant plus y travailler, la direction l'a fermé. Résultat: le public et les patients étaient condamnés à errer dans le bâtiment pour trouver leur chemin.

Au bout de plusieurs mois, le poste d'accueil a rouvert, mais avec un seul agent. Cette nouvelle agression a forcé la direction à se reposer le problème de cet accueil, mais elle a d'ores et déjà annoncé qu'il n'était pas question d'embauche. On sait bien pourtant que même si la présence de personnels en nombre suffisant ne supprime pas les agressions, elle permet d'y faire face plus facilement.

Depuis l'ouverture de ce bâtiment, la direction a fait la sourde oreille aux revendications sur les conditions de travail à l'accueil et il a fallu un incident grave pour qu'elle s'en occupe. De manière plus générale, pour gérer le manque de personnels, la direction a tendance à réagir par la fermeture, ici d'un service, là de lits ou d'un poste.

Et dans le cas présent, les travailleurs du service comptent bien être vigilants quant aux solutions que la direction a dit vouloir apporter dans les semaines qui viennent.

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