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Leur société
Barjac (Gard) : EDF contraint de rétablir le courant à une famille
Suite à une campagne lancée fin 1997 par le Collectif d'action des chômeurs et précaires d'Alès et des Cévennes (avec, entre autres, des remises «sauvages» de courant) plusieurs maires ont pris des arrêtés interdisant les coupures d'électricité en hiver. C'est le cas de celui de Barjac, dans le Gard.
Ayant découvert qu'une mère et ses quatre filles, faute d'électricité, s'éclairaient depuis trois semaines à la bougie et se chauffaient vaille que vaille avec un poêle à pétrole, le maire de cette petite ville a imposé à EDF de respecter son arrêté et de rétablir le courant. Même si la puissance rétablie (3kW) ne permet pas vraiment de se chauffer dans un appartement muni du chauffage électrique et d'un ballon d'eau chaude, le fait est qu'EDF a dû abandonner son exigence d'un versement de 240 euros en préalable, que la mère RMIste était dans l'incapacité de payer.
Au-delà de cette première application d'un arrêté municipal, le Collectif maintient son exigence d'une loi qui interdirait au moins les coupures d'eau et d'électricité durant la même période (novembre à mars) que celle où les expulsions de locataires sont interdites. Car il est inadmissible qu'on mette en danger la vie de familles entières (en particulier à cause des risques d'incendie par les bougies, comme cela est arrivé récemment à Saint-Denis -Seine-Saint-Denis- ou, pendant l'hiver 1999, à Saint-Ambroix -Gard-), alors qu'EDF se lance dans des spéculations mondiales avec l'argent prélevé sur le dos de ses abonnés.