SNCF Ateliers de Quatre-Mares Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) : Et la prime ?06/01/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/01/une1901.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Ateliers de Quatre-Mares Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) : Et la prime ?

Lundi 3 janvier, à l'atelier SNCF de Quatre-Mares, près de Rouen, le premier jour de travail de l'année a bien commencé. Dès l'embauche, plusieurs dizaines de cheminots des ateliers se sont rassemblés à l'atelier des forges. Ils ont été rejoints peu de temps après par d'autres équipes, qui réclament, entre autres, une prime de pénibilité.

La revendication remonte à plusieurs mois et ces travailleurs avaient fini par obtenir une petite prime, mais de façon inégale entre eux et seulement valable jusqu'au 31 décembre. Les cheminots concernés avaient prévenu la direction que si rien n'était annoncé au 2 janvier, ils mettraient bas les marteaux. La direction n'a pas cru à l'ultimatum et a tout fait pour enterrer l'affaire. Elle disait que ce genre de prime n'existait pas pour les cheminots du matériel, que c'était réservé à ceux qui réparaient les toilettes des wagons, etc. Sauf que, ces derniers mois, de nombreux cheminots sont partis en déplacement dans d'autres ateliers du réseau et ils se sont renseignés... Eh bien si, cela existe ailleurs! Et même deux cheminots des ateliers de Rennes, eux aussi en déplacement à Quatre-Mares, nous ont même montré leur fiche de paie avec une prime de salissure! Tiens donc, on nous aurait menti...

Le directeur de Quatre-Mares n'étant pas présent, c'est son sous-fifre qui le remplaça pour s'expliquer devant les cheminots. Il eut beau nous parler des prochains "audits" qui auront lieu en début d'année ou du risque de perdre des travaux, il n'a convaincu personne.

Le pompon a été quand les chefs sont venus nous distribuer Les Infos, le journal de propagande de la direction. Il y avait à l'intérieur l'interview d'un apprenti de Villeneuve-Saint-Georges qui déclarait: "Moi, j'ai toujours aimé les grosses machines. Là, on change des moteurs ou des roues. C'est très physique et salissant (d'ailleurs, on a une prime pour ça)..." Pour une fois on a été intéressés par la presse patronale!

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