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Leur société
Tsunami en Asie : Les profits des compagnies d'assurances sont sains et saufs
Les compagnies d'assurances respirent: malgré l'ampleur du séisme et le nombre de victimes qui ne cesse de croître, la catastrophe de l'océan Indien n'aura que peu d'impact sur leurs bénéfices.
Il était en effet urgent pour ces grands groupes d'assurances et de réassurances (les assurances des assureurs) que sont Scor, AIG, Allianz, Axa et autres de réconforter... la Bourse, tant ils craignaient que leurs actions ne dépriment et à la suite leurs actionnaires. Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes de l'assurance: contrairement à ce qui s'est passé à la fin de l'été lors des cyclones qui ont sévi dans le golfe du Mexique, la grande majorité des dégâts ne sont pas assurés; les régions sinistrées sont des zones pauvres n'offrant que peu d'équipements et d'infrastructures. Quant à la population, elle n'avait, dans son immense majorité, pas souscrit de contrat d'assurance, faute de moyens.
Si le premier réassureur mondial, Munich Ré, prudemment, estime qu'il est trop tôt pour évaluer vraiment le coût des dégâts, l'autre groupe allemand, Hannover Ré, chiffre à " quelques dizaines de milliers d'euros " l'impact de la catastrophe en termes de remboursements. Par comparaison, à la suite des quatre cyclones qui ont dévasté les Caraïbes et la Floride à la fin de l'été, les compagnies ont dû débourser plus de 20 milliards de dollars (16,3 milliards d'euros). Sur l'année 2004, jusqu'à mi-décembre, les tempêtes, ouragans et séismes avaient provoqué dans le monde la mort de 21000 personnes et les demandes d'indemnisation étaient d'environ 42 milliards de dollars. Les zones touchées étaient en effet en grande partie situées dans des pays riches comme les États-Unis et le Japon.
Dans l'océan Indien, le nombre des victimes est impressionnant. Mais les assureurs, qui n'assurent que ceux qui en ont les moyens, n'ont rien à déplorer: ces gens-là n'étaient pas leurs clients.