Fiscalité : La facture pour 200531/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1900.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fiscalité : La facture pour 2005

Selon le très sérieux Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), les principales " réformes " du gouvernement, en particulier celles concernant les retraites et l'assurance-maladie, pèseront deux fois plus sur les ménages, entendez les particuliers, que sur les entreprises. Ces mesures se traduiront par une ponction nette de 2,4 milliards d'euros sur le budget des ménages, alors que dans le même temps les entreprises verront leur facture fiscale allégée de 785 millions d'euros.

Voilà les prévisions qui ramènent à leur juste réalité les discours des Borloo et autres bateleurs de foire gouvernementaux qui voudraient faire croire qu'ils n'ont à coeur que l'amélioration du sort des plus démunis.

D'autant que la disproportion est plus grande encore que ne l'indiquent ces chiffres globaux. Car il y a ménages et ménages, pas tous logés à la même enseigne. Une partie d'entre eux bénéficieront d'allégements fiscaux, grâce entre autres aux aménagements des droits de succession et aux réductions d'impôts offertes à ceux qui emploient du personnel domestique. D'après le quotidien Les Échos, l'ensemble de ces mesures se traduira par un prélèvement en diminution de 855 millions d'euros. Ce chiffre est sans commune mesure avec le poids des décisions frappant plus particulièrement les salariés, comme l'alourdissement de la CSG sur les salaires, sur les retraites. S'y ajoutent l'impact du financement de la loi " vieillissement et solidarité " sur la dépendance ainsi que la retraite des fonctionnaires. Et encore, souligne le quotidien Les Echos qui cite les résultats des prévisions de l'OFCE, elle ne prend pas en compte le coût supplémentaire pour le budget des ménages du forfait de un euro prélevé à chaque consultation chez le médecin.

Ce n'est qu'un des éléments chiffrés de la facture que le gouvernement veut faire payer en 2005 aux classes populaires. Quant aux entreprises, c'est-à-dire en réalité leurs gros actionnaires, elles auront encore moins à débourser.

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