Familles pauvres : Une priorité qui peut attendre31/12/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/12/une1900.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Familles pauvres : Une priorité qui peut attendre

Douste-Blazy, ministre de la Santé, est décidément un spécialiste des " plans ". Il a à peine pris en charge le ministère de la Famille, qu'il vient de créer une commission " Famille, vulnérabilité et pauvreté ", qui doit soumettre en mars 2005 des propositions pour " réduire le nombre de familles pauvres ".

Qu'il y ait des familles pauvres, on n'avait pas besoin d'un ministre pour l'apprendre. Mais le bilan dressé est édifiant, même s'il ne recouvre sans doute pas la réalité vraisemblablement encore plus dure. Il y aurait un million d'enfants pauvres, soit près de 8% des moins de 18 ans, et 2,5 millions de personnes vivraient dans une famille pauvre. Leurs logements sont insalubres et surpeuplés. Leur santé est mauvaise, du fait des maladies mais aussi d'une mauvaise alimentation. Et bien sûr ils ne vont pas loin dans leur scolarité. Près d'un enfant pauvre sur quatre vit dans une famille monoparentale, le plus souvent -85%- avec leur mère.

Le ministre annonce que la " réduction du nombre de familles pauvres " sera un " objectif prioritaire " et il attend de la commission des réponses concrètes sur le surendettement chronique, la malnutrition, l'accès à la culture et aux loisirs etc. Il déclare vouloir faire aussi bien que Tony Blair qui a fixé, lui aussi, comme " objectif prioritaire " -décidément les politiciens de droite et de gauche utilisent les mêmes formules- la réduction du nombre de familles pauvres d'ici... dix ans. En ce qui concerne les moyens financiers, Douste-Blazy annonce la couleur: " Il y aura certaines propositions pour lesquelles on dira: Écoutez, malheureusement on ne peut pas ".

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