Les 17000 employés des 186 casinos ont été appelés par cinq syndicats à faire grève le soir du réveillon du 31 décembre.

Les négociations avec les patrons n'ont pas abouti; les syndicats continuent à réclamer une hausse des salaires de 3 à 4%, six jours de repos compensateurs et une majoration de 15% des heures de nuit ou une prime mensuelle de 100 à 120 euros.

Dans ce monde qui évoque le luxe, les salaires des employés n'ont, eux, rien de mirifique: 90% sont au Smic, selon les chiffres fournis par les syndicats, et les pourboires, qui constituent un appoint parfois important pour certains salariés aux tables de jeux, n'existent quasiment pas pour ceux des machines à sous, qui ont proliféré ces dernières années.

Alors que les jeux n'ont jamais rapporté autant (2,613 milliards d'euros en 2003-2004, soit une hausse de 2,6% du produit brut des jeux), les patrons des casinos, voulant nous faire pleurer sur leur sort, invoquent une situation difficile; l'État les saignerait aux quatre veines et les communes aussi, les pauvres!

Et puisque leur industrie offre l'intérêt de faire vivre 17000 personnes, qu'elle leur permette au moins de vivre avec un salaire décent et pas un salaire de smicard. Alors, les patrons de casinos feraient mieux de céder avant la soirée fatidique du 31décembre où ils font, paraît-il, entre 30 et 50% de leur chiffre d'affaires du mois.